Je viens de terminer l’ouvrage de Emmanuel Jaffelin, Petit éloge de la gentillesse.
Et à chaque fois que je dis ce que je lis, on me répond “gentil n’a qu’un oeil” …. 🙁
Et bien moi je dis: gentil à 3 yeux, les 2 siens et celui du coeur!!
Et tout à coup moi, je respire mieux, car cet ouvrage répond à une de mes interrogations existentielles: “La mode est au cynisme. Il est mal vu d’être gentil. Dois-je pour autant m’incliner devant le regard qui ravale la gentillesse au rang de faiblesse ?”
C’est une question du quotidien assez fondamentale.
Quelles sont aujourd’hui les chances de réussite en entreprise des gentils?
De réussite au sens de capacité à accéder au sommet de l’entreprise. Ce qui d’ailleurs est une notion de réussite relative, tout dépend de ses propres valeurs.
Mais néanmoins, pour ceux qui souhaiteraient et être gentils et diriger, quelles chances? A peu près inexistantes je le crains puisque justement la gentillesse est considérée comme une forme de faiblesse.
Mais quel est ce monde où, ainsi que Emannuel Jaffelin le définit, le gentillesse, qui est l’attention à l’autre et à ses demandes, est considérée comme un faiblesse? Un monde où, c’est sûr, la notion de survie, depuis longtemps, nécessite d’autres compétences que d’être gentil!
Mais l’angle mort de cette vision, c’est qu’elle implique que lorsqu’on est gentil, on ne serait plus que cela, plus de courage, plus de lucidité, plus de capacité à arbitrer, juste une gentillesse mielleuse qui envahit tout.
Or il n’en est rien, un dirigeant peut et doit décider, arbitrer, anticiper, et si en plus de tout cela il a protégé sa capacité à faire attention à l’autre, alors c’est là qu’il devient un leader.
Un leader? C’est à dire quelqu’un qu’on a envie de suivre. Et moi, je pense que c’est par l’envie qu’on crée des miracles!!
Donc restons gentils, cultivons cette gentillesse, cette attention à l’autre, de celle qui fera les grands leaders! Et de belles journées!
Et comme l’a dit Al Capone (si si)
“Ne prenez pas ma gentillesse pour une faiblesse, je suis aimable avec tout le monde, mais lorsque quelqu’un ne l’est pas avec moi, “faible” n’est pas le mot dont vous vous souviendrez à propos de moi.”
🙂