Les relations entre grands groupes et start-up font couler beaucoup d’encre.
Entre les déclaration d’intentions enamourées de beaucoup de groupes et les retours souvent négatifs des startups, il est difficile de se faire un point de vue.
J’ai finalement la chance d’avoir les deux points de vue, celui de l’entrepreneure pour www.lilyfacdilitelavie.com et celui de la grande structure dans mon rôle de senior advisor pour MS Conseils.
Alors considérons qu’aujourd’hui je livre un témoignage quelque peu schizophrène!!
J’ai récemment au titre de ma casquette de startuppeuse participé à une séance de speed dating pour promouvoir wwww.lilyfacilitelavie.com.
Durant l’heure quant duré mes 4 RV deux entrepreneurs sont partis an claquant la porte. Et je ne peux pas leur donner tord.
Mon premier entretien restera pour moi tout à fait mythique: la personne qui représentait un grand groupe a commencé l’entretien de la façon suivante:
“je suis XXX (bien sûr je ne citerai pas cette grande banque à laquelle elle s’identifie), j’ai beaucoup de moyens (heu sa boite peut être, la confusion est interpellante) et nous cherchons des entrepreneurs sur le point échouer pour proposer de les recruter. Mais c’est peut être un peu trop tôt pour vous, non?”
Voilà, je n’ai rien besoin d’exagérer, c’est sorti comme ça, brutal et sans aucun égard pour moi en tant que personne.
Alors c’est un peu toujours la même histoire, j’ai 50 ans (oui toujours… :-)) de l’expérience et vu bien d’autres comportements inélégants dans ma carrière pour ne pas me sentir personnellement heurtée. Mais que dire d’un entrepreneur plus jeune, arrivé là plein d’espoirs, qui est à ce moment que nous redoutons tous, où la trésorerie devient tendue et le cash arrive moins vite qu’espéré (car il arrive toujours plus tard et moins vite que prévu)? Comment peut-il entendre ces quelques phrases? Et bien pas bien, c’est sûr!
Second entretien, je m’installe et suis cueillie à froid par
“Je peux savoir pourquoi vous avez demandé à me voir? Et vous êtes en retard”
Pour info, l’organisateur de ces speed dating (des RV de 10 mn) a fait le planning en fonction des attentes exprimés par les groupes pour leur présenter les start-up qui semblaient correspondre. Je n’avais donc rien demandé, et même si j’avais demandé quelque chose….
Heureusement, là encore l’âge joue pour comprendre que mon interlocuteur ne savait pas vraiment pourquoi il était là. Il avait été désigné arbitrairement la veille par son boss, et me l’a expliqué lorsque je suis parvenue à le tempérer un peu. Explication qui ne peut rassurer un entrepreneur sur les intentions réelles du groupe qui envoie ainsi un de ses collaborateurs qui semble avoir choisi au hasard.
On ne peut repartir d’un moment comme celui ci que fortement dubitatif sur et la volonté et les possibilités réelles de synergie, de collaboration, de co-opération.
MAIS, et il y a un grand mais….
Je racontais ce moment de vie à une cliente quelques jours plus tard et c’est là que le 360° a été interessant.
Elle m’a raconté, les startuppeurs qui la prennent de haut, qui la plaignent de travailler dans une grande structure où ça doit être “tellement ennuyeux”, lui font la leçon sur les méthodes, les capacités d’innovation, lui expliquent qu’ils en ont 10 qui font la queue pour travailler avec eux, alors il faut se dépêcher.
Et qui oublient qu’ils représentent une entreprise de souvent 3 personnes et donc la probabilité de survie est de 12%, là ou ma client représente 5000 personnes dans une entreprises dont l’histoire est longue.
Et surtout une entreprise qui est en cours de mutation et qui avance, avec congruence et rapidité, et qui ne mérite donc pas un tel traitement de la part d’entrepreneurs qui souvent n’ont pas encore démontré grand chose.
Alors? Encore et encore….. 🙂
Alors les pistes sont à chercher du côté de l’ouverture, de la bienveillance et de la modestie, surtout de la modestie….
Les startup, quoiqu’elles disent ont besoin des groupes qui représentent les volumes et la scalabilité.
Les groupes ont besoin d’apport de nouveau, nouvelles idées, nouvelles solutions, nouvelles pratiques aussi, mais pour que la transfusion fonctionne, il faut s’assurer de la compatibilité a priori, sinon tout le monde perd son temps et son argent!
Il faut co-construire co-développer et surtout co-respecter !!!
Sauf si….
l’ambition est de nourrir l’image du dirigeant, vision court-termiste et improductive dont je ne peux imaginer qu’elle existe auprès d’individus engagés et conscients de leurs responsabilité!