Ca commence à bien faire
Nous finissons la seconde semaine de confinement.
Gardons en mémoire que c’est une première dans l’histoire du monde. On annonce plus de 2 milliards de personnes confinées. Quelles seront les conséquences? Personne ne peut savoir. Est-ce que cela empêche d’agir ? NON !
J’ai passé la première semaine à mettre lilyfacilitelavie.com hors d’eau, comme pour les chantiers. C’est à dire prendre les mesures qui doivent nous permettrent de passer cette crise .
Et je viens de passer la seconde à penser à l’après et à le préparer avec l’équipe lily.
Mais avant de parler de l’après, revenons un peu à l’avant.
Je suis un pur produit de l’ascenseur social français. Issue d’une famille qui a accédé à la classe moyenne dans les années 80, j’ai été élevée dans un respect réel des institutions et de l’autorité. Quelque chose de l’ordre de “bosses et ceux qui savent s’occupent du reste.” Depuis quelques années déjà, j’ai constaté que ces autres, que j’ai commencé à fréquenter, s’occupaient parfois assez diversement du reste. Et d’ailleurs leur notion du reste n’avait souvent pas la noblesse de ce qui était imaginé par les classes moyennes des années 90.
Mais là, depuis 2 semaines, je suis dans un état de colère sidérée.
Comment nos dirigeants, pris au sens large, ont pu nous emmener dans ce mur là? Et de façon aussi brutale. Bien sûr, je n’imagine aucun complot, la vie est souvent plus simple qu’un bon roman de John Le Carré. Mais ce n’est même pas la peine. Juste en 3 grandes dates:
- en janvier, seuls les chinois, ces pékins lointains seraient concernés
- en février, ce serait bien qu’on ne se serre plus la main
- et le 16 mars nous voilà confinés. Notons que les masques pour autant ne servent à rien et donc autant s’en passer.
Et après ?
Car qu’est ce qui se passe en ce moment? Nous sommes abreuvés d’informations changeantes, de semi-vérités et d’appel à la guerre et autres nécessaires sacrifices.
Et bien et après ?
Quand on a abimé la confiance
Quand on élevé l’angoisse
Et quand on a sur-developpé le sentiment d’impuissance.
Que reste-t-il ?
Il reste la colère et ses conséquences. Et si cette colère atteint les classes moyennes alors on peut regarder la saison 3 de Baron Noir et découvrir ce qui nous attend.
Je ne m’étendrais pas sur les conséquences pour ne pas vous spoiler. Et puis surtout parce que rien de bon ne sort d’une séance de cynisme pessimiste.
Et si nous considérions que nous sommes responsables de l'après?
La crise que nous vivons est multi-factorielle. Ses conséquences le seront aussi.
Mondialisation, déforestation, éducation centrée sur les savoirs et pas sur les savoirs-être, la liste est longue et je la brosse à grand traits. Ce n’est pas l’objet de ce post.
Mais nous sommes acteurs de ce monde, nous défausser sur d’autres serait aujourd’hui une faute.
Alors ce que je veux ici, c’est me demander ce que moi je vais changer.
Ce que je demande à l’équipe Lily c’est ce que nous allons changer.
Ce que je demande aux membres Lily c’est “est-ce qu’ils aimeraient changer quelque chose?”
Et je n’ai pas encore de réponses, mais des pistes encourageantes.
Parce que au-delà la colère il reste pour moi l’espoir.
L’espoir d’une revue personnelle de “qu’est ce que je vais faire autrement?”
L’espoir que nous reprenions la main sur notre avenir.
Comment?
Comme le colibri du compte amérindien, celui qui va chercher un peu d’eau dans son bec pour éteindre l’incendie. Celui qui quand les autres animaux s’étonnent, répond :« Je fais ma part, je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu ! »
le conte du colibri un conte d’actualité
Alors mon souhait le plus cher à ce moment critique est que le plus de colibris possibles se demandent ce qui est leur part. Et qu’au lieu de céder au akoibon ou tous mauvais, voire cherchons un sauveur, très dangereux comme option, nous basculions vers “je vais faire ma part”.
Et toutes ces petites parts pourraient changer notre monde et faire de cette crise une opportunité.